1. |
Un ultime ourlet
04:49
|
|||
Ultime ourlet
Au-dessus du toit
La lumière étale
Sa couleur blanche
Formant les pétales
Du jour étiré
Qui vire au scandale
Tant la nuit pédale
À faire taire l’été
En face de moi
Il n’y a plus de toi
Juste une ombre plate
Bientôt effacée
Sera-ce ainsi quand
Tu partiras dans
Je ne sais combien
Toujours et longtemps
Tu l’ignores autant
Que je n’en veux mais
Contre moulinant
Les vents et marées
Temps anthropophages
En or et en bois
Tristes sarcophages
Pour les anciens rois
Le jour rappelé
Dans l’autre hémisphère
Caresse la terre
D’un ultime ourlet
Au-dessus de moi
Plus loin qu’une image
Au-delà des mots
Qui forment ma cage
Un ultime ourlet
Un ultime ourlet
Un ultime ourlet
Au-dessus de moi
Au-delà des mots
Un ultime ourlet
Un ultime ourlet
Un ultime ourlet
|
||||
2. |
Monsieur Aphrodite
04:16
|
|||
Monsieur Aphrodite
Sortant de ta peinture
Debout sur ta coquille
Nu comme une sculpture
Raide comme une jonquille
Arrivant à l'heure dite
Monsieur Aphrodite
Arrivant à l'heure dite
Monsieur Aphrodite
Aucun doute ne t’habite
Aucun truc ne t'habille
Et j'admire ta … beauté
Et tes yeux sont des billes
Alors la messe est dite
Monsieur Aphrodite
Alors la messe est dite
Monsieur Aphrodite
Je m'avance vers toi
Ton épiderme luit
Des écumes antiques
Mais voilà je panique
Que faire avec un mythe
Monsieur Aphrodite ?
Que faire avec un mythe
Monsieur Aphrodite ?
Va, remets ta culotte
Et tes claques et tes cliques
Et replie ta calotte
Pas de passion épique
Très loin des archétypes
Monsieur Aphrodite
Très loin des archétypes
Monsieur Aphrodite
Ta chanson et trop courte
L’émotion trop petite
Aussi plate qu’un yaourt
Contre un banana-split
C’est pas pour la critique
C’est pour marquer le beat
Pas pour être cynique
Monsieur Aphrodite
C’est pas pour la critique
C’est pour marquer le beat
Pas pour être cynique
Monsieur Aphrodite
|
||||
3. |
Artifices
04:12
|
|||
Artifices
Perdu dans le plaisir
Comme dans un couloir
Flottant comme un navire
Dans l’océan du soir
Longue glissade pourpre
Vers la cime des peurs
Accroché à la poutre
D’un bateau à vapeur
Au creux du noir tu fumes
De ton petit labeur
Je vois le point infime
Palpitant comme un cœur
Prairie de paradis
Délavée en douceur
De la pâleur du cri
Ne reste qu’une odeur
Tadam tam tam tam
Tadam tam tadam
Tadam tam tadam
Ma visée maintenue
Du cap de l’espérance
Lointain comme un corps nu
Me faisant des avances
Posé sur la bordure
Du rivage des fleurs
Luisant de tes dorures
Tendu comme un acteur
Labyrinthe exotique
Aux multiples couleurs
Que tes discours épiques
Raniment ma chaleur
Et bercent mon cerveau
Et verse ta liqueur
Sur le grès de ma peau
Dans les trous de mes heures
Tadam tam tam tam
Tadam tam tadam
Tadam tam tadam
J’attends les artifices
Dont tu es le facteur
Vide comme un calice
Avide comme un tueur
Tam
Tadam tam tam tam
Tadam tam tadam
Tadam tam tadam
Tam
Tadam tam tam tam
Tadam tam tadam
Tadam tam tadam
|
||||
4. |
Le travail des gens
03:49
|
|||
Le travail des gens
Je lis le travail des gens
Je porte le travail des gens
Je fume le travail des gens
Je mange le travail des gens
Je lis le travail des gens
Je porte le travail des gens
Je fume le travail des gens
Je dors sur le travail des gens
Et ses mains qui me touchent
A travers leur travaux
Et ses mains qui polissent
Ma chair et mes os
Me remplissent les failles
Tapissent mes entrailles
J'écoute le travail des gens
J'avale le travail des gens
Je jette le travail des gens
Je brûle le travail des gens
Mais qui sont ses millions
Dans mon intimité
Comme des papillons
Qui viennent m’embrasser
J'ignore le travail des gens
J'arbore le travail des gens
Je danse le travail des gens
Je chante le travail des gens
Je chante le travail des gens
|
||||
5. |
Le soleil
02:47
|
|||
Le soleil
Le soleil me pousse
Le soleil me couche
Souffle de sa bouche toute sa chaleur
Le soleil me change
Le soleil orange
Me remplit me mange me sucre le cœur
Le soleil me lèche
Le soleil me sèche
Le soleil me prêche que c’est la bonne heure
Le soleil me touche
Le soleil me douche
Repeint d’une couche tout mon intérieur
Le soleil m’attire
Le soleil s’étire
Le soleil fait fuir mon ombre en longueur
Le soleil est rouge
Le soleil qui bouge
Lentement me change la peau de couleur
Le soleil m’assomme
Le soleil me somme
Enfin c’est tout comme, de dormir une heure
Le soleil décline
Le soleil s’incline
Fond dans la piscine comme un bout de beurre
|
||||
6. |
Pâmoison
03:42
|
|||
Pâmoison
Quand l’espace entre nous
N’est plus qu’un souvenir
Sous le facteur de l’œuvre
Que fabrique nos corps
Que l’on sent nos genoux
Que l’on s’entend gémir
Quand les voies de nos cœurs
Sont l’entrée de nos pores
Quand nos langues têtues
Se croisent avec ardeur
Telles deux épées roses
Faisant des bruits de mer
Quand nos membres en prose
Écrivent du bonheur
Et dessinent dans l’air
Les gestes du labeur
Du labeur de s’aimer
Qui laboure les draps
Qui épuise les bras
Qui arrache les peurs
Du labeur de s’aimer
Qui laboure les draps
Qui épuise les bras
Qui arrache les peurs
Sur le plat de la couche
Vois les ombres qui parlent
Le râle de nos bouches
A des lueurs pâles
Nos ombres qui phosphorent
En animaux étranges
Font des combinaisons
Des formes et des mélanges
Au gré des pâmoisons
Nos âmes en accord
Font rentrer leur moisson
Dont la semence est l’or
Au gré des pâmoisons
Nos âmes en accord
Font rentrer leur moisson
Dont la semence est l’or
Alors ne sachant plus
Les lettres que les nombres
Alors ne sachant plus
Dedans plus que dehors
Disparaissons dans l’ombre
Tant qu’elle dure encore
Disparaissons dans l’ombre
Disparaissons dans l’ombre
De notre lit qui dort
|
||||
7. |
De la musique
04:21
|
|||
De la musique
Je vais vomir de la musique
Par la bouche l’œil et l’oreille
J’ai encore très mal à l’orteil
De l’avoir tant battue du pied
Je vais vomir de la distance
Il ne faudrait plus que j’y pense
Mon corps perclus de kilomètres
N’a plus d’espoir que ça s’arrête
Je vais vomir de l’analyse
Une bouillie de matière grise
Un grésillement permanent
Qui annule mes sentiments
Puis pour tapisser la laideur
Partout de toutes les couleurs
Puis pour tapisser la laideur
Alors je vomirai des fleurs
Je vais vomir de la raison
Renvoyez-moi à la maison
Pour aboyer avec passion
Sur le facteur des conventions
Je vais vomir de la pudeur
Je ne supporte plus l’odeur
De la vie qu’on ne veut pas vivre
Je veux sentir le marin ivre
Je vais vomir de la bêtise
Je ne veux plus que l’on me dise
Comment penser ce qui est bon
J’arrête de jouer au con
Puis pour tapisser la laideur
Partout de toutes les couleurs
Puis pour tapisser la laideur
Alors je vomirai des fleurs
Je vais vomir de la musique
Je vais vomir de la distance
Il ne faudrait plus que j’y pense
Mon corps perclus de kilomètres
N’a plus d’espoir que ça s’arrête
Je vais vomir de l’analyse
Une bouillie de matière grise
Un grésillement permanent
Qui annule mes sentiments
Puis pour tapisser la laideur
Partout de toutes les couleurs
Puis pour tapisser la laideur
Alors je vomirai des fleurs
Je vais vomir de la musique
|
||||
8. |
Parle au lieu de partir
03:50
|
|||
Parle au lieu de partir
Parle au lieu de partir
Le poignard de ma langue
Je le range pour toi
Dans ma bouche qui tremble
Parle au lieu de partir
Je ne vais pas rougir
Ni tes joues ni ma lame
Car les mots me désarment
Parle au lieu de partir
Épanche-moi ta bile
J’entends le difficile
À dire ce qui fait mal
Parle au lieu de partir
Parle au lieu du plaisir
Qui tue le souvenir
Dans son moment banal
Parle au lieu de partir
Dis-moi les mots qui fâchent
Il n’y a rien qui gâche
Notre histoire à venir
Parle au lieu de partir
Que ton souffle m’exprime
Les idées qui compriment
Ton amour qui s’agace
Parle au lieu de partir
Vas-y sans faire tourner
L’écoute dans la plaie
Reste et dis, s’il te plait
Parle au lieu de partir
Vas-y sans faire tourner
L’écoute dans la plaie
Reste et dis, s’il te plait
Reste et dis
Reste et dis
S’il te plait
|
||||
9. |
Triste
02:56
|
|||
Triste
Aujourd’hui je suis triste
Tu ne dois pas me voir
Même si tu insistes
Car tu ne vas pas croire
Que ce visage las
Que cette face grave
Firent le sourire brave
Où tu te réchauffas
Je ne peux me résoudre
À ta désillusion
Je ne veux en découdre
Avec la déception
Qui pourrait traverser
Ton regard si doux
Et venir bouleverser
Ce qui déjà nous noue
Ton visage sérieux s’encadre dans l’écran
J’attends que ton sourire fleurisse à ce moment
Il se lève d’un bon
Élargissant ta bouche
Alors c’est l’abandon
Toutes mes peurs se couchent
Alangui sur sa courbe
Je ne doute de rien
Et s’efface la tourbe
Des fracas quotidiens
|
||||
10. |
La beauté du branlant
03:30
|
|||
La beauté du branlant
Je monte sur ma brêle
Dans la brise levant
Balloté de la veille
La beauté du branlant
Dans ta voiture rouge
Dans ton appartement
Dans le tube qui bouge
La beauté du branlant
Les nuages bourgeonnent
Au bord du firmament
Leurs structures gloutonnent
La beauté du branlant
Sous les ors du couchant
Courent des cyprès géants
Où va le paysage
Lorsque je suis dedans ?
Dessinant cette page
Qui indéfiniment
Déroule mon visage
Dans la vitre du temps
La beauté qui raisonne
Et moi qui suis dedans
La beauté est sans âge
La beauté du branlant
La beauté du branlant
La beauté
|
||||
11. |
Petite vapeur
03:41
|
|||
Petite vapeur
Quand tout ne sera plus
Qu’une petite vapeur
Une légère buée
Aux vitres de mon cœur
Que je serai assis
Sans rêves et sans tensions
Calmé et assouvi
Et trêve d’intentions
Je regarderai tout
D’un sourire épanoui
Comme si tout autour de moi
S’était évanoui
Je regarderai tout
D’un sourire épanoui
Comme si tout autour de moi
S’était évanoui
Quand tout ne sera plus
Qu’une petite vapeur
Une légère buée
Aux vitres de mon cœur
La rumeur brillante
Que je prends pour ma vie
Ce temps que j’ai posé
M'enveloppant d’oubli
Mes gestes trop osés
Et mes mots trop polis
Mon corps débarrassé
Et dénué d’ennui
Je les fondrai
Aux contours de la nuit
Arrachés aux lumières
Aussi crues que des cris
Quand tout ne sera plus
Qu’une petite vapeur
Une légère buée
Aux vitres de mon cœur
Pour me faire oublier
Qu’il n’y a plus de dieux
Qu’on nous tient éveillés
En nous bandant les yeux
Alors je ne saurai
Je ne saurai plus rien
Alors je ne serai
Peut-être qu’un être humain
Quand tout ne sera plus
Qu’une petite vapeur
Une légère buée
Aux vitres de mon cœur
|
||||
12. |
Comme il te sied
03:42
|
|||
Comme il te sied
Comme il te sied de voir
Comme il te sied d’entendre
Ne tiens pas le crachoir
Tu n’as rien à me vendre
Le solstice va au soir
Et le ciel en lavande
Bascule dans le noir
De sa lueur tendre
Impassibles rochers
Qui découpez le voir
L’horizon, le si pur
D’impossibles perchoirs
Je me rends à vos pieds
Où dorment des miroirs
Des eaux vertes et figées
Comme des bouts d’histoire
Ô ! étoiles égarées
Au bout des territoires
Toujours inespérés
Par l’envie dérisoire
Qui saura s’approcher ?
Ne voulant pas savoir
Abreuvé au moment
Filant comme un espoir
Ô ! étoiles égarées
Au bout des territoires
Toujours inespérés
Par l’envie dérisoire
Qui saura s’approcher ?
Ne voulant pas savoir
Abreuvé au moment
Filant comme un espoir
La clarté de ce temps
Allumant son vouloir
Illuminant son pas
Tout au long des couloirs
Où résonnent parfois
Des échos sidérants
De ces milliers de voix
Qui vont nous précédant
|
||||
13. |
Enchevêtrement
02:45
|
|||
Enchevêtrement
Cet enchevêtrement
De tendres vêtements
Qui sortent du tambour
Encore mouillés d’amour
Me jettent sur mon siège
Comme un bouchon de liège
Dansant dans le cristal
De notre hiver glacial
Oui je vis parmi vous
Seul comme nous tous
Encaissant les secousses
Que je transforme en mots
Pour me faire une housse
Protégeant mes propos
Qui protègent à leur tour
Les branches de mes os
Mes colères sont tombées
Au pied de mon automne
Et pourtant je m’étonne
De les voir repousser
Tonner comme l’orage
M’étouffer le visage
Et mes doigts qui crépitent
Aversent sur les touches
Leurs dix petites bouches
Elles m’apportent leur rythme
En me donnant leur flot
Me soulèvent à la cime
Et me massent le dos
Je retombe allégé
Comme moi comme ailé
Sur le souffle des flûtes
Formant un parachute
À mon doute abrégé
Mon corps prend la relève
Alors je me soulève
Et je m’en vais étendre
Ce que j’avais lavé
|
||||
14. |
La Méditerranée
04:33
|
|||
La Méditerranée
La Méditerranée qui m’a tanné la peau
M’a attaché à toi
Et j’ai bu au goulot du ciel bleu et liquide
Qui reflète dans l’eau sont relief insipide
J’ai usé les galets de mon cul dénudé
Sens ouverts aux marées et pudeur répudiée
La Méditerranée qui m’a tanné la peau
M’a attaché à toi
J’ai pris des boucles brunes entre mes incisives
Pétrissant mon bonheur d’une main décisive
L’épiderme de prune de mes épaules noires
Provocant le soleil comme un lutteur de foire
La Méditerranée qui m’a tanné la peau
M’a attaché à toi
Son vent souffle en ma tête comme en une pierre creuse
Poussant d’une bourrade ses vagues amoureuses
Qui viennent se frotter comme un chat affamé
Sur ma cheville chaude aux reflets étamés
La Méditerranée qui m’a tanné la peau
M’a attaché à toi
L’horizon qui se courbe a des dents de calcaire
Inégales et tordues qui mangent la lumière
Et sa salive verte a ce goût trop salé
Qui fait aimer les sources et use les galets
La Méditerranée qui m’a tanné la peau
|
Cros&Grizzli Lyon, France
Nous avons baptisé notre style musical chansons de « Haute variété » car il réunit notre amour pour la poésie et la grande variété française et internationale. Les textes ciselés sont habillés sur mesure par des musiques aux arrangements soignés dans la plus grande tradition de la variété de qualité. ... more
Streaming and Download help
If you like Cros&Grizzli, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp