Un Ultime Ourlet

by Cros&Grizzli

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1.
Ultime ourlet Au-dessus du toit La lumière étale Sa couleur blanche Formant les pétales Du jour étiré Qui vire au scandale Tant la nuit pédale À faire taire l’été En face de moi Il n’y a plus de toi Juste une ombre plate Bientôt effacée Sera-ce ainsi quand Tu partiras dans Je ne sais combien Toujours et longtemps Tu l’ignores autant Que je n’en veux mais Contre moulinant Les vents et marées Temps anthropophages En or et en bois Tristes sarcophages Pour les anciens rois Le jour rappelé Dans l’autre hémisphère Caresse la terre D’un ultime ourlet Au-dessus de moi Plus loin qu’une image Au-delà des mots Qui forment ma cage Un ultime ourlet Un ultime ourlet Un ultime ourlet Au-dessus de moi Au-delà des mots Un ultime ourlet Un ultime ourlet Un ultime ourlet
2.
Monsieur Aphrodite Sortant de ta peinture Debout sur ta coquille Nu comme une sculpture Raide comme une jonquille Arrivant à l'heure dite Monsieur Aphrodite Arrivant à l'heure dite Monsieur Aphrodite Aucun doute ne t’habite Aucun truc ne t'habille Et j'admire ta … beauté Et tes yeux sont des billes Alors la messe est dite Monsieur Aphrodite Alors la messe est dite Monsieur Aphrodite Je m'avance vers toi Ton épiderme luit Des écumes antiques Mais voilà je panique Que faire avec un mythe Monsieur Aphrodite ? Que faire avec un mythe Monsieur Aphrodite ? Va, remets ta culotte Et tes claques et tes cliques Et replie ta calotte Pas de passion épique Très loin des archétypes Monsieur Aphrodite Très loin des archétypes Monsieur Aphrodite Ta chanson et trop courte L’émotion trop petite Aussi plate qu’un yaourt Contre un banana-split C’est pas pour la critique C’est pour marquer le beat Pas pour être cynique Monsieur Aphrodite C’est pas pour la critique C’est pour marquer le beat Pas pour être cynique Monsieur Aphrodite
3.
Artifices 04:12
Artifices Perdu dans le plaisir Comme dans un couloir Flottant comme un navire Dans l’océan du soir Longue glissade pourpre Vers la cime des peurs Accroché à la poutre D’un bateau à vapeur Au creux du noir tu fumes De ton petit labeur Je vois le point infime Palpitant comme un cœur Prairie de paradis Délavée en douceur De la pâleur du cri Ne reste qu’une odeur Tadam tam tam tam Tadam tam tadam Tadam tam tadam Ma visée maintenue Du cap de l’espérance Lointain comme un corps nu Me faisant des avances Posé sur la bordure Du rivage des fleurs Luisant de tes dorures Tendu comme un acteur Labyrinthe exotique Aux multiples couleurs Que tes discours épiques Raniment ma chaleur Et bercent mon cerveau Et verse ta liqueur Sur le grès de ma peau Dans les trous de mes heures Tadam tam tam tam Tadam tam tadam Tadam tam tadam J’attends les artifices Dont tu es le facteur Vide comme un calice Avide comme un tueur Tam Tadam tam tam tam Tadam tam tadam Tadam tam tadam Tam Tadam tam tam tam Tadam tam tadam Tadam tam tadam
4.
Le travail des gens Je lis le travail des gens Je porte le travail des gens Je fume le travail des gens Je mange le travail des gens Je lis le travail des gens Je porte le travail des gens Je fume le travail des gens Je dors sur le travail des gens Et ses mains qui me touchent A travers leur travaux Et ses mains qui polissent Ma chair et mes os Me remplissent les failles Tapissent mes entrailles J'écoute le travail des gens J'avale le travail des gens Je jette le travail des gens Je brûle le travail des gens Mais qui sont ses millions Dans mon intimité Comme des papillons Qui viennent m’embrasser J'ignore le travail des gens J'arbore le travail des gens Je danse le travail des gens Je chante le travail des gens Je chante le travail des gens
5.
Le soleil 02:47
Le soleil Le soleil me pousse Le soleil me couche Souffle de sa bouche toute sa chaleur Le soleil me change Le soleil orange Me remplit me mange me sucre le cœur Le soleil me lèche Le soleil me sèche Le soleil me prêche que c’est la bonne heure Le soleil me touche Le soleil me douche Repeint d’une couche tout mon intérieur Le soleil m’attire Le soleil s’étire Le soleil fait fuir mon ombre en longueur Le soleil est rouge Le soleil qui bouge Lentement me change la peau de couleur Le soleil m’assomme Le soleil me somme Enfin c’est tout comme, de dormir une heure Le soleil décline Le soleil s’incline Fond dans la piscine comme un bout de beurre
6.
Pâmoison 03:42
Pâmoison Quand l’espace entre nous N’est plus qu’un souvenir Sous le facteur de l’œuvre Que fabrique nos corps Que l’on sent nos genoux Que l’on s’entend gémir Quand les voies de nos cœurs Sont l’entrée de nos pores Quand nos langues têtues Se croisent avec ardeur Telles deux épées roses Faisant des bruits de mer Quand nos membres en prose Écrivent du bonheur Et dessinent dans l’air Les gestes du labeur Du labeur de s’aimer Qui laboure les draps Qui épuise les bras Qui arrache les peurs Du labeur de s’aimer Qui laboure les draps Qui épuise les bras Qui arrache les peurs Sur le plat de la couche Vois les ombres qui parlent Le râle de nos bouches A des lueurs pâles Nos ombres qui phosphorent En animaux étranges Font des combinaisons Des formes et des mélanges Au gré des pâmoisons Nos âmes en accord Font rentrer leur moisson Dont la semence est l’or Au gré des pâmoisons Nos âmes en accord Font rentrer leur moisson Dont la semence est l’or Alors ne sachant plus Les lettres que les nombres Alors ne sachant plus Dedans plus que dehors Disparaissons dans l’ombre Tant qu’elle dure encore Disparaissons dans l’ombre Disparaissons dans l’ombre De notre lit qui dort
7.
De la musique Je vais vomir de la musique Par la bouche l’œil et l’oreille J’ai encore très mal à l’orteil De l’avoir tant battue du pied Je vais vomir de la distance Il ne faudrait plus que j’y pense Mon corps perclus de kilomètres N’a plus d’espoir que ça s’arrête Je vais vomir de l’analyse Une bouillie de matière grise Un grésillement permanent Qui annule mes sentiments Puis pour tapisser la laideur Partout de toutes les couleurs Puis pour tapisser la laideur Alors je vomirai des fleurs Je vais vomir de la raison Renvoyez-moi à la maison Pour aboyer avec passion Sur le facteur des conventions Je vais vomir de la pudeur Je ne supporte plus l’odeur De la vie qu’on ne veut pas vivre Je veux sentir le marin ivre Je vais vomir de la bêtise Je ne veux plus que l’on me dise Comment penser ce qui est bon J’arrête de jouer au con Puis pour tapisser la laideur Partout de toutes les couleurs Puis pour tapisser la laideur Alors je vomirai des fleurs Je vais vomir de la musique Je vais vomir de la distance Il ne faudrait plus que j’y pense Mon corps perclus de kilomètres N’a plus d’espoir que ça s’arrête Je vais vomir de l’analyse Une bouillie de matière grise Un grésillement permanent Qui annule mes sentiments Puis pour tapisser la laideur Partout de toutes les couleurs Puis pour tapisser la laideur Alors je vomirai des fleurs Je vais vomir de la musique
8.
Parle au lieu de partir Parle au lieu de partir Le poignard de ma langue Je le range pour toi Dans ma bouche qui tremble Parle au lieu de partir Je ne vais pas rougir Ni tes joues ni ma lame Car les mots me désarment Parle au lieu de partir Épanche-moi ta bile J’entends le difficile À dire ce qui fait mal Parle au lieu de partir Parle au lieu du plaisir Qui tue le souvenir Dans son moment banal Parle au lieu de partir Dis-moi les mots qui fâchent Il n’y a rien qui gâche Notre histoire à venir Parle au lieu de partir Que ton souffle m’exprime Les idées qui compriment Ton amour qui s’agace Parle au lieu de partir Vas-y sans faire tourner L’écoute dans la plaie Reste et dis, s’il te plait Parle au lieu de partir Vas-y sans faire tourner L’écoute dans la plaie Reste et dis, s’il te plait Reste et dis Reste et dis S’il te plait
9.
Triste 02:56
Triste Aujourd’hui je suis triste Tu ne dois pas me voir Même si tu insistes Car tu ne vas pas croire Que ce visage las Que cette face grave Firent le sourire brave Où tu te réchauffas Je ne peux me résoudre À ta désillusion Je ne veux en découdre Avec la déception Qui pourrait traverser Ton regard si doux Et venir bouleverser Ce qui déjà nous noue Ton visage sérieux s’encadre dans l’écran J’attends que ton sourire fleurisse à ce moment Il se lève d’un bon Élargissant ta bouche Alors c’est l’abandon Toutes mes peurs se couchent Alangui sur sa courbe Je ne doute de rien Et s’efface la tourbe Des fracas quotidiens
10.
La beauté du branlant Je monte sur ma brêle Dans la brise levant Balloté de la veille La beauté du branlant Dans ta voiture rouge Dans ton appartement Dans le tube qui bouge La beauté du branlant Les nuages bourgeonnent Au bord du firmament Leurs structures gloutonnent La beauté du branlant Sous les ors du couchant Courent des cyprès géants Où va le paysage Lorsque je suis dedans ? Dessinant cette page Qui indéfiniment Déroule mon visage Dans la vitre du temps La beauté qui raisonne Et moi qui suis dedans La beauté est sans âge La beauté du branlant La beauté du branlant La beauté
11.
Petite vapeur Quand tout ne sera plus Qu’une petite vapeur Une légère buée Aux vitres de mon cœur Que je serai assis Sans rêves et sans tensions Calmé et assouvi Et trêve d’intentions Je regarderai tout D’un sourire épanoui Comme si tout autour de moi S’était évanoui Je regarderai tout D’un sourire épanoui Comme si tout autour de moi S’était évanoui Quand tout ne sera plus Qu’une petite vapeur Une légère buée Aux vitres de mon cœur La rumeur brillante Que je prends pour ma vie Ce temps que j’ai posé M'enveloppant d’oubli Mes gestes trop osés Et mes mots trop polis Mon corps débarrassé Et dénué d’ennui Je les fondrai Aux contours de la nuit Arrachés aux lumières Aussi crues que des cris Quand tout ne sera plus Qu’une petite vapeur Une légère buée Aux vitres de mon cœur Pour me faire oublier Qu’il n’y a plus de dieux Qu’on nous tient éveillés En nous bandant les yeux Alors je ne saurai Je ne saurai plus rien Alors je ne serai Peut-être qu’un être humain Quand tout ne sera plus Qu’une petite vapeur Une légère buée Aux vitres de mon cœur
12.
Comme il te sied Comme il te sied de voir Comme il te sied d’entendre Ne tiens pas le crachoir Tu n’as rien à me vendre Le solstice va au soir Et le ciel en lavande Bascule dans le noir De sa lueur tendre Impassibles rochers Qui découpez le voir L’horizon, le si pur D’impossibles perchoirs Je me rends à vos pieds Où dorment des miroirs Des eaux vertes et figées Comme des bouts d’histoire Ô ! étoiles égarées Au bout des territoires Toujours inespérés Par l’envie dérisoire Qui saura s’approcher ? Ne voulant pas savoir Abreuvé au moment Filant comme un espoir Ô ! étoiles égarées Au bout des territoires Toujours inespérés Par l’envie dérisoire Qui saura s’approcher ? Ne voulant pas savoir Abreuvé au moment Filant comme un espoir La clarté de ce temps Allumant son vouloir Illuminant son pas Tout au long des couloirs Où résonnent parfois Des échos sidérants De ces milliers de voix Qui vont nous précédant
13.
Enchevêtrement Cet enchevêtrement De tendres vêtements Qui sortent du tambour Encore mouillés d’amour Me jettent sur mon siège Comme un bouchon de liège Dansant dans le cristal De notre hiver glacial Oui je vis parmi vous Seul comme nous tous Encaissant les secousses Que je transforme en mots Pour me faire une housse Protégeant mes propos Qui protègent à leur tour Les branches de mes os Mes colères sont tombées Au pied de mon automne Et pourtant je m’étonne De les voir repousser Tonner comme l’orage M’étouffer le visage Et mes doigts qui crépitent Aversent sur les touches Leurs dix petites bouches Elles m’apportent leur rythme En me donnant leur flot Me soulèvent à la cime Et me massent le dos Je retombe allégé Comme moi comme ailé Sur le souffle des flûtes Formant un parachute À mon doute abrégé Mon corps prend la relève Alors je me soulève Et je m’en vais étendre Ce que j’avais lavé
14.
La Méditerranée La Méditerranée qui m’a tanné la peau M’a attaché à toi   Et j’ai bu au goulot du ciel bleu et liquide Qui reflète dans l’eau sont relief insipide J’ai usé les galets de mon cul dénudé Sens ouverts aux marées et pudeur répudiée   La Méditerranée qui m’a tanné la peau M’a attaché à toi   J’ai pris des boucles brunes entre mes incisives Pétrissant mon bonheur d’une main décisive L’épiderme de prune de mes épaules noires Provocant le soleil comme un lutteur de foire   La Méditerranée qui m’a tanné la peau M’a attaché à toi   Son vent souffle en ma tête comme en une pierre creuse Poussant d’une bourrade ses vagues amoureuses Qui viennent se frotter comme un chat affamé Sur ma cheville chaude aux reflets étamés   La Méditerranée qui m’a tanné la peau M’a attaché à toi   L’horizon qui se courbe a des dents de calcaire Inégales et tordues qui mangent la lumière Et sa salive verte a ce goût trop salé Qui fait aimer les sources et use les galets   La Méditerranée qui m’a tanné la peau

about

Premier album du duo Cros&Grizzli

credits

released June 1, 2023

Vincent Cros/Christophe Jacquard
Mix Jean Bourgeois
Création graphique Lisa Mazoyer et Klaus Walbrou

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about

Cros&Grizzli Lyon, France

Nous avons baptisé notre style musical chansons de « Haute variété » car il réunit notre amour pour la poésie et la grande variété française et internationale. Les textes ciselés sont habillés sur mesure par des musiques aux arrangements soignés dans la plus grande tradition de la variété de qualité. ... more

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